LUX SCÈNE NATIONALE

Arts visuels + Arts scéniques
ARTS, CULTURE ET INNOVATIONS À VALENCE, DRÔME

Théâtres de papier

Marie Caudry

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INSTALLATION D’OMBRES ET DESSINS

Le dessin de Marie Caudry peut être familier aux enfants qui lisent Pomme d’api, J’aime lire… piliers de la presse jeunesse dont le rôle essentiel est celui de donner la curiosité et l’appétence du texte et de l’image imprimés aux plus jeunes.

En plus de ces contributions régulières, l’illustratrice résidant dans la Drôme développe des ouvrages avec la complicité d’auteurs jeunesse comme Gauthier David, Christophe Mauri, Isabelle Chavigny et Ivan Grinberg. Ces livres sont tous édités, souvent chez de grandes maisons.

Mais qu’est-ce qu’un livre jamais ouvert ? Un objet qui donne l’ordre : « Ouvre-moi ! ». Et c’est avec plaisir que l’enfant obéit, que l’adulte obéit. Un livre qu’on lit à l’enfant, souvent de nombreuses fois, qu’il a observé très attentivement, infuse en lui et en son lecteur. Le livre, une fois refermé, instille alors les souvenirs de l’histoire et des illustrations, insuffle les imaginaires et les impressions.

La qualité des illustrations de Marie Caudry participent incontestablement de ces plaisirs sensibles. Son dessin est précis et foisonnant de détails, ses couleurs sont vives et contrastées, sa manière est réaliste tout en dévoilant des ambiances extraordinaires. Une enfant prélevant à force de bras une étendue noirâtre d’une rivière bordée d’arbres aux troncs verts ; un conciliabule d’oiseaux multicolores autour de la construction d’un nid esquissé de traits fins et sombres ; une grand-mère à la houppelande brodée donnant la mesure à un cortège de chevaux, chèvres et autres bétails bleus juchés sur des passerelles vermillons… Voici ce qu’il peut être possible de découvrir du talent et de l’imagination de Marie Caudry. Mais pas seulement en feuilletant les albums. Marie Caudry, considérant ses illustrations comme matière, en installe une sélection dans les espaces de LUX selon des scénographies propices à prolonger et à renforcer les souvenirs, imaginaires et impressions que génère le dessin reproduit sur la page.

Certaines deviennent gigantesques comme celles de Lettres de l’Ourse, atteignant la longueur fantastique de 8,40 m. D’autres quittent la page, si plate, pour devenir théâtres en papier quand celles-ci s’agrandissent pour favoriser leur observation accompagnée d’ambiance sonore…

Ces dispositifs créés par Marie Caudry font déborder le texte et l’image de la page qui les contraignait jusqu’alors. La lecture, particulièrement celle de l’image, habituellement individuelle, devient collective et participative puisqu’il est offert aux enfants (et aux adultes) la possibilité de modifier par des figurines ou des silhouettes adhésives l’ordonnancement réglée par Marie Caudry. Son illustration, en plus d’être visible en dehors du confinement du livre, devient auditive et palpable, ceci pour une expérimentation ludique et merveilleuse de son univers tiré de contes célèbres ou méconnus.

Pascal Thévenet[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row]