Pionnières 1/3
CINÉ-CONCERT
Maguelone Vidal et Alain Grange
Suspense
Film de Lois Weber
États-Unis | 1913 | 10 min.
Une jeune femme se retrouve seule avec son bébé dans une maison isolée. Un vagabond tente d’entrer dans celle-ci…
À partir de 1911, la soprano, pianiste et comédienne américaine Lois Weber (1879-1939) devient l’une des cinéastes les plus prolifiques et audacieuses de son temps. Scénariste, productrice, réalisatrice et monteuse d’au moins cent trente cinq films, elle traite dans ses fictions de questions sociales souvent taboues — contrôle des naissances, peine de mort, mariage interculturel, égalité salariale. En 1913, elle coréalise avec son mari Phillips Smalley Suspense, un des courts métrages marquants de l’époque, dont elle interprète aussi le rôle principal. À l’image de son titre, le film s’avère aussi dramatiquement tendu que ceux, contemporains, de David W. Griffith, avec un sous-texte sexuel puissant : une femme seule doit résister aux assauts d’un homme qui, littéralement, pénètre la maison dans laquelle elle se trouve. Weber y fait preuve d’une utilisation originale et pionnière du split screen (écran partagé), des plans en forte plongée et de la poursuite automobile.[/vc_column_text][vc_separator][vc_column_text]
La Cigarette
Film de Germaine Dulac
France | 1919 | 56 min.
Pierre Guérande prend conscience de la différence d’âge entre sa jeune épouse et lui. Pour la libérer, il décide de se suicider en laissant une place au hasard : il empoisonne une des cigarettes qui se trouvent sur son bureau…
Sorti en 1918, La Cigarette est une des premières réalisations de Germaine Dulac (1882-1942), encore centrée sur un argument d’ordre littéraire, avant qu’elle ne devienne, aux côtés de son ami Louis Delluc, de Jean Epstein et de Marcel L’Herbier, un des hérauts de l’avant-garde cinématographique française avec des films tels que La Fête espagnole, La Souriante Madame Beudet et La Coquille et le clergyman, symphonies visuelles, oniriques et rythmiques qui illustreront son précepte : « L’avenir est au film qui ne pourra se raconter ».
À partir de 1911, la soprano, pianiste et comédienne américaine Lois Weber (1879-1939) devient l’une des cinéastes les plus prolifiques et audacieuses de son temps. Scénariste, productrice, réalisatrice et monteuse d’au moins cent trente cinq films, elle traite dans ses fictions de questions sociales souvent taboues — contrôle des naissances, peine de mort, mariage interculturel, égalité salariale. En 1913, elle coréalise avec son mari Phillips Smalley Suspense, un des courts métrages marquants de l’époque, dont elle interprète aussi le rôle principal. À l’image de son titre, le film s’avère aussi dramatiquement tendu que ceux, contemporains, de David W. Griffith, avec un sous-texte sexuel puissant : une femme seule doit résister aux assauts d’un homme qui, littéralement, pénètre la maison dans laquelle elle se trouve. Weber y fait preuve d’une utilisation originale et pionnière du split screen (écran partagé), des plans en forte plongée et de la poursuite automobile.
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