LUX SCÈNE NATIONALE

Arts visuels + Arts scéniques
ARTS, CULTURE ET INNOVATIONS À VALENCE, DRÔME

Un soir au Gaumont-Palace

CINÉ-CONCERT

Films restaurés des années 1910
bonimentés par Dominique Païni
et accompagnés par Stéphane Damiano au piano

Des comédies burlesques, drames, saynètes de la vie quotidienne, empruntes d’humour et de légèreté. On peut alors (re)découvrir et revivre ce cinéma des origines, témoin du temps passé et expression du passage du XIXe au XXe siècle et ainsi réveiller selon la belle expression de Louis Feuillade « des princesses endormies », joyaux de l’histoire du cinéma…

LE CINÉMA, GUÈRE SILENCIEUX !

À une époque ancienne, le cinéma fut un spectacle constitué de programmes distincts dont l’unité était assurée par l’imaginaire du spectateur. Ce que l’on avait coutume d’appeler le « bonimenteur » aidait le spectateur à trouver de bonnes raisons pour la réunion de quelques films courts (muets). Lorsque l’on regarde aujourd’hui quelques programmes anciens, nous demeurons stupéfaits par le parti-pris de présenter des inventaires de ce que le cinéma savait déjà offrir et promettre. Lors des années 1910, les films accompagnés de musique et de paroles pour une part improvisées, préfiguraient les plus longues fictions ultérieures qui se dispenseront des intermédiaires qu’étaient les musiciens et les bonimenteurs.

Lors de cette soirée, nous présenterons des films réalisés par des personnalités qui présidèrent aux fondations de la société Gaumont (Jean Durand, Alice Guy…) mais également des films dont les noms des réalisateurs sont oubliés.

Georges-André Lacroix a échappé à l’oubli. Il réalise Les chalands en annonçant ainsi la légendaire Atalante de Jean Vigo. Jean Durand, à lui seul, réunit dans son film Non tu ne sortiras pas sans moi, tous les genres : film-poursuite, film-catastrophe, charge burlesque et critique des débuts d’une société fondée sur la consommation. Jean Durand est un réalisateur prolifique, précoce cinéaste d’aventures épiques et ce sera une découverte lors de cette soirée de films muets que la musique et un brin de commentaires enchanteront.

Parce qu’il est un art moderne et peut-être même parce qu’il ne fut pas considéré comme tel lors de ces années 1910, le cinéma offre d’audacieuses et de naïves représentations de la folie. Et ce film rare réalisé en 1907, intitulé Le Violon, étonnera nos médecins contemporains de l’inconscient.

Quelques autres perles, mêlant l’absurdité dont le futur dadaisme saura se souvenir, composeront cette soirée dont l’inénarrable Journée d’une paire de jambes… Cette sélection de sept ou huit films réalisés lors des premiers temps du cinéma sera accompagnée par le pianiste Stéphane Damiano et les enchaînements entre les films seront assurés par Dominique Païni.

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Pianiste touche à tout, Stéphane Damiano est un musicien singulier. Il trouve dans le jazz et les musiques du monde l’inspiration pour composer et le goût d’improviser. Sa passion pour le cinéma le conduit à jouer des musiques de film et de créer des ciné-concerts (La Jeune fille au carton de chapeau, L’Ennemi silencieux).