Deux thématiques seront abordées dans cette séance issue des collections de films rares du CNC animée par Jean-Baptiste Garnero et conçue en collaboration avec la Poudrière, école de cinéma d’animation. Rappel des fondamentaux sur les prémices du cinéma d’une part, et un documentaire sur une singulière rencontre entre un groupe d’explorateurs et une tribu de Guinée française dans le but de percer le secret de leurs rites ancestraux. Deux historiographies singulières dont la recherche et le savoir en sont les sujets.

Autour d’une cabine
1894 | 5 min.
Reconstitution par Julien Pappé (1986) de la pantomime lumineuse d’Emile Reynaud (1894) projetée au public du Musée Grévin par l’auteur à l’aide de son théâtre optique.

Naissance du cinéma
Roger Leenhardt | 1946 | 41 min.
La lanterne magique du XVIIIe siècle est la première tentative connue de maîtrise de l’image animée. De nombreux procédés vont se succéder, qui déboucheront sur l’invention du cinématographe. Après le disque tourbillonnant de Herschel, le thaumatrope, le Belge Joseph Plateau met en évidence le principe de la persistance rétinienne et crée le phénakistiscope. Puis un tambour tournant, le zootrope, permet de suivre une bande mobile à travers des fentes. En 1876, Emile Reynaud crée le praxinoscope.

Forêt sacrée
Pierre Dominique Gaisseau | 1955 | 44 min.
Une expédition française de quatre hommes tente de pénétrer les rites magiques de la forêt sacrée de la tribu des Tomas, au sud-est de la Guinée française, par l’intermédiaire de quelques-uns de ses féticheurs. Voiné, Zézé et Wego sont leurs guides. Le village de Niogbozou fête la prise de commandement de Kowo, qui succède à son père. Des sacrifices d’animaux et des danses, du sabre, des hommes-oiseaux, des diables de la brousse et du danseur sur échasses, en sont les rites immuables. Un autre village organise les danses de sortie d’excision des jeunes filles. Plus loin, ils assistent au traditionnel enterrement au sein même du village. A Doesia, l’équipe prend un engagement de non-divulgation des rites devant l’assemblée des féticheurs réticents. Un tatouage initiatique aux nombreuses coupures précède l’entrée dans la forêt sacrée. Les féticheurs revêtent les tuniques magiques et procèdent à des sacrifices expiatoires. André Virel rapatrie les documents à Paris. Jean Fichter et Tony Saulnier, malades, sont évacués. Voiné et Wego seront jugés ultérieurement.