LUX SCÈNE NATIONALE

Arts visuels + Arts scéniques
ARTS, CULTURE ET INNOVATIONS À VALENCE, DRÔME

Filmer la Shoah

Le Fils de Saul

Dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation 16/17, articulé cette année autour du thème « la négation de l’homme dans l’univers concentrationnaire nazi », LUX et l’Office National des Anciens Combattants de la Drôme (ONAC) proposent aux classes de 3ème et de lycées une projection spéciale du film de Lazlo Nemes. La séance sera suivie d’une rencontre avec l’historien Bernard Delpal. La séance est gratuite : les tickets de cinéma sont pris en charge par l’ONAC, dans la limite des places disponibles.

Réservations et information
pierre.magne[at]lux-valence[dot]com / Tél. 04 75 82 44 16

LE FILS DE SAUL

Octobre 1944, Auschwitz-Birkenau. Saul Ausländer est membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et forcé d’assister les nazis dans leur plan d’extermination. Il travaille dans l’un des crématoriums quand il découvre le cadavre d’un garçon dans les traits duquel il reconnaît son fils. Alors que le Sonderkommando prépare une révolte, il décide d’accomplir l’impossible : sauver le corps de l’enfant des flammes et lui offrir une véritable sépulture.

La parabole portée par ce récit est limpide : au moment où la machine de mort nazie s’efforce de nier l’humanité même, celle-ci résiste par ce geste d’autant plus symbolique qu’il est dérisoire. Le propos philosophique est, on le voit, profondément réfléchi. Le geste cinématographique l’est tout autant. En suivant la déambulation ininterrompue de Saul dans le camp, narrativement justifiée par son objectif d’enterrer «son» fils, le film permet au spectateur à la fois d’explorer la topographie d’Auschwitz et d’éclairer les différentes étapes du processus industriel. Mais il le fait en restreignant rigoureusement l’éventail de ses moyens cinématographiques et en contraignant drastiquement notre perception (format carré souvent obstrué par la nuque de Saul, absence de profondeur de champs…), nous offrant une vision à la fois variée et parcellaire, à charge pour le spectateur de reconstituer la totalité du camp par un travail d’imagination.

Film de Laszlo Nemes
Hongrie | 2015 | 1h45 | VOST
Avec Géza Röhrig, Sándor Zsótér, Marcin Czarnik
Grand Prix du Festival de Cannes 2015

En collaboration avec l’Office National des Anciens Combattants
et victimes de guerre de la Drôme

onac