Le cinéma en guerre
Un parcours proposé par LUX dans les collections des Archives Françaises du film du CNC
Un programme exceptionnel à travers l’histoire et le cinéma, qui enrichit nos points de vue sur la Grande Guerre. Dès le début de la Première Guerre mondiale, le cinéma est convoqué pour informer, mobiliser les esprits et maintenir des liens entre l’arrière et le front. Images d’actualité, documentaires et fictions permettent de comprendre ce monde tout entier tendu vers la victoire. Chacune des séances est présentée et suivie d’un débat. Ce parcours est proposé aux lycéens et élèves de 4ème et 3ème.
lun 09 nov à 10h + mar 10 nov à 18h15
Images de guerre, images en guerre
5 courts métrages, 1h15
Sur le front de la Somme
France. 1916. Noir et blanc. Muet. Réalisation : Inconnu.
Résumé : En juillet 1916, le 1er corps de l’armée coloniale se déploie et reprend aux Allemands un poste d’observation sur le front de la Somme. Le général est venu constater la prise de canons à l’ennemi. Des colonnes de fantassins et de cavaliers français, anglais et de prisonniers allemands traversent champs et villages en évacuant les blessés.
L’Aviation française sur le front
France. 1915. Noir et Blanc + Couleur. Muet. Réalisation : Inconnu.
Résumé : En 1915, l’aviation française engagée au front se compose d’escadrilles de bombardement, de reconnaissance et de chasse. Avant de décoller, les pilotes chargés de bombarder les lignes ennemies installent dans leurs avions les obus qu’ils largueront par le bas de l’appareil. Les unités de reconnaissance équipées de TSF embarquent à leur bord un appareil photographique capable de prendre des vues à 2000 mètres d’altitude. Au sol, les clichés sont développés et tirés dans une voiture-laboratoire, puis analysés à l’aide d’une carte. Quant aux avions de chasse, ils possèdent une mitrailleuse comme moyen d’attaque.
Le Mouchoir
France. 1918. Noir et Blanc + Couleur. Muet. Réalisation : Inconnu.
Résumé : Père de six enfants et dans l’attente d’un septième qui se prénommera Victoire, le soldat Lefrancois ne parvient pas à se souvenir pour quel motif il a noué son mouchoir. Il obtient la croix de guerre pour avoir fait prisonnier des soldats allemands mais son défaut de mémoire accapare son esprit. Le lendemain, touché par un obus, il est conduit à l’hôpital où il reste obsédé par son oubli. Un camarade vient lui rendre visite et lui reproche son « air emprunté ». Emprunté. Sitôt le mot prononcé, Lefrançois recouvre sa mémoire : il doit dire à sa femme de souscrire à l’emprunt national. Remis sur pieds, il interpelle les spectateurs et leur demande « Avez-vous souscrit ? ».
Le Turco de Ginette
France. 1915. Noir et Blanc + Couleur. Muet. Réalisation : Inconnu.
Résumé : La petite Ginette a appris dans le journal que le turco Amama avait été décoré pour ses brillants faits d’armes. Admirative devant tant de bravoure, la fillette décide de lui envoyer l’une de ses poupées, accompagnée d’une lettre dans laquelle elle se dit prête à l’épouser quand elle sera grande. Blessé lors d’une autre action héroïque, le turco Amama est transporté dans un hôpital parisien. Ginette, qui a appris la triste nouvelle, se rend à son chevet. Elle s’exclame en voyant qu’il est noir puis, se ravisant, s’approche de lui et l’embrasse. Le turco Amama passera sa convalescence chez sa jeune protectrice.
Ce qu’ils ont fait
France. 1917. Noir et Blanc + Couleur. Muet. Réalisation : Inconnu.
Résumé : Jean et Suzette, deux orphelins, sont élevés par l’aubergiste Frantz Hobscher qui les maltraite. A la déclaration de la première guerre mondiale, Hobscher est sommé par les autorités impériales de jouer les espions en se faisant passer pour un alsacien. Le protecteur des enfants, Jacques Morel, est quant à lui mobilisé au front. Quelques temps plus tard, le jeune homme fait escale au village, porteur d’un pli militaire d’une haute importance. Hobscher décide donc de s’emparer du courrier et enferme le jeune homme à la cave. Mais Jean parvient à s’y introduire et est chargé par Jacques de transmettre le pli au commandement français. Alors qu’il est poursuivi par Hobscher, Jean est recueilli par des soldats français. L’espion est démasqué et Jean reçoit quelques mois plus tard les honneurs pour son courage.
lun 09 nov à 14h + mar 10 nov à 20h
Enfance meurtrie
un court et un moyen métrage, 1h15
Le Martyre de la France du Nord-Est
France. Noir et Blanc + Couleur. Muet. 17 min. Réalisation : Inconnu.
Résumé : Durant la Première Guerre mondiale, les villes et villages du nord-est de la France ont été détruits par centaines et la population vit dans les ruines. Courageuses, des femmes continuent à distribuer du lait. Dans les écoles, les enfants apprennent à utiliser des masques à gaz. D’autres vivent le calvaire de l’évacuation. Le paysage offre la désolation des usines systématiquement détruites par l’ennemi, des ponts coupés et des inondations, des vergers mutilés et des machines agricoles détruites. Tout comme la cathédrale de Reims, les églises des villages connaissent les destructions massives. Les Allemands ont préparé des trous de mine dans les piliers de la collégiale de Saint-Quentin et n’ont pas respecté les cimetières. Dans l’immédiat après-guerre, Clémenceau à Noyon, Poincaré à Château-Thierry et Wilson à Reims visitent ces paysages français martyrisés.
Popaul et Virginie
France. 1919. Muet. 50 min. Réalisation : Caillard, Adrien
Sur un scénario d’André Antoine, d’après le roman d’Alfred Machard. Société de production : SCAGL – Société Cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres
Résumé : Un jeune garçon que son père, parti aux tranchées, a confié à une voisine, amène chez celle-ci une fillette orpheline qu’il a trouvée auprès du cadavre de sa grand-mère. Les deux enfants grandissent ensemble, s’adorant. Le père de Popaul ayant été tué en sauvant la vie de son capitaine, celui-ci, par reconnaissance, veut élever l’enfant. Il l’emmène donc chez lui. Mais Popaul ne pense qu’à sa petite amie, désespéré depuis leur séparation. Un médecin clairvoyant ordonne la réunion des deux jeunes gens qui, désormais à l’abri du besoin ne se quitteront plus.
ven 12 fév à 9h + 14h
Déplacement de population
Présenté par Béatrice de Pastre,
directrice adjointe du Patrimoine, CNC
Vendémiaire
Louis Feuillade, 1918 – 147 min – Hommage à Gaumont dans le cadre de Viva patrimoine ! (février 2016)
Avec René Cresté, Edouard Mathé, Louis Leubas
Résumé : Septembre 1918. Sur un bateau qui descend le Rhône, un réformé Pierre Bertin, rencontre Le père Larcher et ses deux filles, Marthe et Marie, des réfugiés du nord de la France qui fuient l’occupation allemande. Ils partent tous pour le bas Languedoc pour participer aux vendanges. Deux espions allemands Wilfrid et Fritz assassinent deux réfugiés belges en route pour la vendange et usurpent leurs identités… Ils travaillent sur le domaine de Castelviel, qui a perdu la vue dans les tranchées, se trouvent ainsi plusieurs réfugiés venus du nord, chassés de chez eux par la guerre. Le Père Larche n’a pas de nouvelles de sa troisième fille, Louise. Elle est restée à Maubeuge, en zone envahie, et son mari se bat on ne sait où. Il y aussi Pierre Bertin, un soldat en permission de convalescence à la suite de blessures héroïques. Et deux prisonniers allemands évadés qui se font passer pour Belges : Wilfried et Fritz.
jeu 10 mars à 14h
Les États-Unis en guerre
Un court et un moyen métrage 1h15
Oncle Sam
États-Unis. Noir et Blanc + Couleur. Animation, Réalisation : Inconnu.
Résumé : Un homme dessine l’Oncle Sam assis sur un tas de sacs de dollars. La pâte à modeler vient peu à peu remplacer le dessin. Des nuages noirs s’amoncellent près de lui et prennent la forme d’un soldat allemand menaçant. Oncle Sam se lève et lui tire plusieurs coups de fusil. Le soldat allemand se transforme alors en drapeau américain et les sacs en obus. Des soldats américains défilent puis un navire de guerre tire des coups de canon devant l’Oncle Sam au garde-à-vous.
The Unknown Love – Les Étoiles de gloire
États-Unis. 1919. Noir et blanc. Muet. Court. Fiction. Réalisation : Léonce Perret.
Société de production : Perret Productions
Avec : Dolores Cassinelli ; E.K. Lincoln ; W. Cook ; Robert Elliott ; Bradley
Résumé : Fille d’un officier de la marine américaine, Doris Parker devient la correspondante d’Harry Townsend, un jeune soldat américain sans famille parti combattre en France. Au fil de leur correspondance Doris s’éprend d’Harry en dépit des avances de Jack Tims, capitaine de la Royal Navy en stage dans la marine américaine. Sur le front en France, Harry est touché au visage. Bouleversée par la nouvelle, Doris demande à Jack Tims de l’embarquer sur le navire qu’il doit conduire en France. Pendant la traversée, Jack déjoue l’attaque d’un sous-marin ennemi mais, blessé pendant le combat, il meurt. Après avoir rendu hommage à Jack Tims, Doris retrouve Harry à l’hôpital américain de Tours, le visage bandé. Par la suite, elle découvre que la photo que lui a envoyé Harry n’est pas la sienne, mais réalise qu’à travers ses lettres c’est son âme qui a touché son cœur. De retour à New-York, ils se marient et quelques temps plus tard transmettent à leur enfant la mémoire des soldats morts pour leur patrie, étoiles de gloire.
mar 22 mars à 14h
Plus jamais ça
Niemandsland – La Zone de la mort
Allemagne – 1931. Noir et blanc. Sonore. 87 min. Musique : Hanns Eisler. Réalisation : Victor Trivas
Avec : Georges Péclet ; Rose Mai ; Hugh Stephen Douglas ; Zoe Frank ; Ernst Busch ; Renée Stobrawa ; Wladimir Sokoloff ; Elisabeth Lennartz ; Louis Douglas
Résumé : En août 1914, la mobilisation générale vient mettre un terme à la quiétude de la vie européenne. À Londres, Charly, officier, profite d’une naissance ; à Paris, Charles Durand, ouvrier monteur, file le parfait amour avec Jeannette, une employée d’imprimerie ; un danseur de claquettes noir y rencontre un franc succès ; à Berlin, Emil Köhler, menuisier, savoure la vie de famille ; le Juif Lewin, tailleur, célèbre ses noces quelque part en Europe. Tous les cinq se retrouvent en 1918 dans les décombres d’une tranchée dans un no man’s land du front. Dans cette poche où la fraternisation finit par s’installer, le Noir, polyglotte, est un élément fédérateur et de distraction lorsque les tensions se ravivent. Leur présence détectée, ils doivent à nouveau faire cause commune pour sortir indemnes d’un pilonnage massif. Quand sonne la fin des combats, ils s’acharnent sur des barbelés, symbole de séparation entre les peuples.