LUX SCÈNE NATIONALE

Arts visuels + Arts scéniques
ARTS, CULTURE ET INNOVATIONS À VALENCE, DRÔME

Autour d’Ophélie

Installation photographique et vidéo
Cyril Teste / Aymeric Rouillard
En collaboration avec Hugo Arcier

[vc_row][vc_column width= »5/6″][vc_column_text]Projet d’installation photographique et vidéo réalisé par Aymeric Rouillard et Cyril Teste en collaboration avec Hugo Arcier, à partir de la création de Festen du Collectif MxM, présenté à Valence les 20 et 21 mars. 

Dans Festen, Vinterberg ouvre une lecture qui résonne avec la tragédie d’Hamlet, à travers l’histoire d’un frère qui entend des voix, plus particulièrement la voix du spectre de sa sœur morte. Telle une Ophélie échouée dans les limbes, elle laisse derrière elle une lettre dont le récit nous éclaire sur son impossibilité à continuer dans ce monde. Christian vient alors révéler cette trahison à sa famille pour permettre à sa sœur suicidée de pouvoir libérer son âme. Une figure que l’on retrouve dans Hamlet, où le spectre du père trahi ressurgit pour faire éclater la vérité sur les véritables causes de sa mort. S’engage alors un véritable duel entre « ce qui est et ce qui n’est pas ou plus ».

D’une installation photographique…

Le travail de photographie se traduit comme le révélateur de la présence d’un fantôme, de la sœur perdue dans la maison familiale. C’est également l’histoire d’une rencontre entre un photographe et un metteur en scène. Car ici la photographie est mise en scène, Ophélie se laissant regarder. Ophélie erre dans le cadre comme autant de situations qui n’auront plus lieu. L’image est comme un purgatoire dont elle ne demande qu’à sortir. Sortir en dehors de ce cadre, au-delà du cadre. Rejoindre le monde des vivants qui la regardent en face, en hors champ. Révéler la trace de son passage dans des photos prises au hasard.

… à une installation vidéo

Un tableau de Corot trône dans le salon d’une maison bourgeoise familiale. Il représente Orphée qui ramène Eurydice des enfers, telle une issue possible pour sortir du cadre, de cette maison, de ce purgatoire. Orphée montre la voie, il tient par la main sa bien-aimée. Ophélie regarde ce tableau et laisse cours à son imagination. Le tableau prend vie, la forêt peu à peu se réveille, on entend son chant, on sent son odeur. L’œuvre peu à peu se détache pour laisser entrevoir la rêverie d’Ophélie, seul chemin possible pour se libérer du cadre, de son cadre. Autour d’Ophélie comme une émancipation de la trace par une fuite imaginaire.[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row]