C’est en 1912, dans le Wyoming, que Jackson Pollock voit le jour. Très vite, il se passionne pour la peinture et suit son frère Charles à New York. Il y découvre un univers artistique qui le fascine. Dès les années 30, Jackson crée des œuvres abstraites, mais ce n’est qu’après la guerre qu’il s’affirme comme le maître de l’expressionnisme abstrait. Ed Harris offre un portrait assez intimiste : de ses débuts difficiles à New York au début des années 40, au coup de pouce de la galeriste Peggy Guggenheim, en passant par son isolement dans une ferme de Long Island d’où sortiront ses œuvres maîtresses… avant de retomber dans l’alcoolisme et la dépression.

Au-delà de la légende particulière de Pollock, ce sont les clichés universels de l’artiste rebelle, torturé, en butte à d’irrésistibles démons que le film convoque un à un. Plutôt que de chercher à les retourner coûte que coûte, Ed Harris tâche modestement d’éprouver ces clichés par la représentation, et parvient souvent à leur redonner une vérité.