Cinéma

Arts visuels + Arts scéniques
ARTS, CULTURE ET INNOVATIONS À VALENCE, DRÔME

Le Corbeau

Film d’Henri-Georges Clouzot présenté par Noël Herpe

[vc_row][vc_column width= »5/6″][vc_column_text]Des lettres anonymes ciblent les notables d’une petite ville de province, particulièrement le docteur Germain…

Inspiré d’un fait divers des années 1920, Le Corbeau dresse le portrait d’une France profonde, d’une bourgeoisie provinciale, malveillante et hypocrite. C’est une peinture naturaliste de personnages veules, avec leur lot d’infirmités physiques, de tares psychologiques. L’atmosphère y est étouffante, d’une noirceur infinie ; Clouzot se révèle cinéaste de la cruauté. Le réalisateur mène une entreprise de démolition de chacun des personnages, dévoilant leur part d’ombre et de noirceur. Les analogies avec la collaboration, la délation et les heures sombres de la France sont évidentes. Le Corbeau gêne tout le monde : la Continental, maison de production aux capitaux allemands, qui ne le distribuera pas en Allemagne, et la France résistante qui le considère comme propagande antifrançaise. À la Libération, le film devient une affaire d’État. Partisans et détracteurs s’affrontent par presse interposée. Clouzot et son scénariste Louis Chavance sont convoqués devant le Comité de moralisation du cinéma français : ils dénonçaient la collaboration, ils passent pour des traîtres. Le Corbeau est banni, Clouzot est interdit de travail à vie. Ses défenseurs parviendront à faire réduire la peine à deux ans.

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