Cinéma

Arts visuels + Arts scéniques
ARTS, CULTURE ET INNOVATIONS À VALENCE, DRÔME

Notre pain quotidien

Film de King Vidor présenté par Serge Bromberg

[vc_row][vc_column width= »5/6″][vc_column_text]New York, années 1930. John et Mary Sims, pauvres et chômeurs, héritent d’une ferme abandonnée. John, dépourvu de connaissances en agriculture, rencontre un paysan chassé du Minnesota et lui propose de venir travailler avec lui. Plus tard, à l’aide de panneaux, il invite d’autres personnes sans travail à mettre en commun leurs compétences professionnelles. Une coopérative est alors fondée.

Notre pain quotidien occupe une place à part dans l’histoire du cinéma américain : celle d’un des premiers films écrits, produits et fabriqués indépendamment des studios hollywoodiens. Son instigateur et réalisateur, King Vidor, était pourtant l’un des piliers historiques de la MGM, auteur de chefs-d’œuvre tels que La Foule (1928) ou La Grande Parade (1925). Véritable pionnier, Vidor avait conquis avec les années une certaine liberté qui lui permettait de mener à bien des projets originaux, tel Hallelujah ! (1929), tourné exclusivement avec des acteurs noirs. Vidor imagine un film « inspiré des gros titres des journaux » qui évoquerait crûment les conséquences du krach boursier de 1929 (le chômage de masse) et envisagerait une sortie de crise par la solidarité et le collectivisme. Le projet est rejeté par tous les studios, y flairant sans doute un ferment de communisme, et atterrit entre les mains de Charlie Chaplin, qui lui ouvre l’accès au réseau de distribution des Artistes associés. Le résultat est une petite merveille qui parvient à raconter la constitution politique d’une communauté et la conquête de son autonomie.

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