Ragtime
Film de Miloš Forman
Le racisme est au centre d’une fresque où le combat des uns n’est pas celui des autres, mais peut parfois le devenir. C’est ce que prouve l’émergence des figures du jeune frère blanc et du père. Pour Pascal Bonitzer, « tout l’art de Forman est là et c’est du grand art. Forman a toujours été un portraitiste, un portraitiste de cinéma, c’est-à-dire de mouvement, mais de mouvement moléculaire, imperceptible. Réussir à glisser de l’imperceptible dans une superproduction, réussir à faire glisser tout l’appareil de la superproduction vers des figures qui tremblent légèrement, qui échappent au typage, aux grands ensembles contradictoires et détruisent imperceptiblement ceux-ci, c’est le plus grand art. » Cahiers du cinéma