Hôtel Lesdiguière de Grenoble. Couper, flamber, dresser… Courir, servir, sourire… « Bonjour », « bienvenue », « oui chef », phrases et sourires obligatoires rythment leurs journées. Chaque jour, les mêmes paroles, les mêmes gestes, calculés et répétés. Des hôteliers qui finissent par jouer un rôle, une comédie. Pas toujours évident quand on a 17 ans.

De l’extérieur, l’hôtel rappelle le décor du film de Wes Anderson Grand Budapest Hôtel. « Et puis très vite j’ai été frappé de découvrir le personnel, très jeune et très maladroit: ils multipliaient les bourdes, butaient sur mon nom et se trompaient en me tendant la clé de ma chambre, tout cela en rougissant et en s’excusant beaucoup, dit le réalisateur Jacques Deschamps. Derrière eux, j’ai noté la présence de personnes plus âgées qui faisaient semblant de s’affairer en les surveillant. Avec leur démarche un peu martiale, ils avaient l’air de vrais maîtres d’hôtel supervisant de faux grooms et valets de chambre. Cet endroit incroyable, tourné vers le sens du service et de la pédagogie, constituait un cadre magnifique pour un film musical. »

Un documentaire stimulant sur le travail et la transmission qui offre un beau clin d’œil au cinéma « en-chanté » de Jacques Demy.[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row]