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Le Jour des morts-vivants

Film de George A. Romero

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FILM RESTAURÉ

Les zombies se sont emparés du monde. Un groupe d’humains composé de militaires et de scientifiques survit dans un silo à missiles…

Encore plus que Zombie, ce troisième volet de la saga des morts-vivants réalisée par George A. Romero commence — très littéralement — en plein cauchemar. Initialement, Romero voulait réaliser un film ample et ambitieux, « l’Autant en emporte le vent du film de zombies », mais devant la réduction de moitié du budget initial, il récrit son scénario en trois semaines, le ramenant à un huis clos plus modeste qui n’est pas sans rappeler l’unité du premier film de la série, La Nuit des morts-vivants. « Comme si Romero avait senti le point de non-retour franchi à la fin du deuxième film, le troisième volet renoue avec un imaginaire fantastique — un docteur Frankenstein, un zombie qui s’humanise au contact d’expériences cognitives — et avec la fiction — luttes de pouvoir entre militaires et scientifiques », écrit Jean-Sébastien Chauvin. Le Jour des morts-vivants revient au réalisme, mâtiné d’un goût du grotesque et de l’excès qui ne se limite plus à la représentation gore : le film frôle sans cesse la parodie, dans laquelle s’engouffrera l’essentiel de la production gore des années 1980. Longtemps minoré au regard des deux premiers volets, c’était pourtant, dans la trilogie initiale, le film préféré de George Romero. Vincent Avenel note que « pour la première fois de la saga, la sympathie de Romero envers ses créatures comme vecteur d’un monde moins corrompu apparaît clairement. Non seulement le comportement terriblement primaire des vivants les condamne sans appel, mais le film donne la vedette à un mort. Bub de son surnom, il est le sujet d’étude du scientifique en chef. Doué d’un semblant de mémoire et de contrôle sur son instinct cannibale, il légitime aux yeux de la communauté scientifique les recherches terribles menées dans la base. Mais avant tout, il acquiert aux yeux du public un capital de sympathie étonnant. Bub s’impose comme une image ironique d’un être jugé comme monstrueux par la norme, mais qui dans son usage de ses codes moraux ou traditionnels démontre à la société la vacuité de sa civilisation. » — JF Buiré[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row]