Les Fleurs de Shanghai
Film de Hou Hsiao-hsien
À la fin du XIXe siècle, dans la concession britannique de Shanghai. Plusieurs «maisons des fleurs», réservées à l’élite masculine, forment un monde clos, où l’on vient autant pour dîner, fumer de l’opium, jouer au mah-jong et se distraire que pour rencontrer des courtisanes. Les femmes qui y travaillent sont appelées « les fleurs de Shanghai ». Wang, un haut fonctionnaire, est le client officiel de la sublime Rubis. Dans une autre maison, il fréquente aussi Jasmin…
Tourné entièrement en studio dans des décors et des costumes somptueux, Les Fleurs de Shanghai est un film superbe. Les frémissements de l’âme se laissent entendre, si l’on y prête attention.
« Les véritables sentiments se jouent en deçà de l’action anecdotique, à l’intérieur d’un sous-texte qui se dissimule dans l’opacité même du temps. D’où l’usage virtuose du plan-séquence et de la profondeur de champ, mais dans un tout autre esprit que Welles tel que le célébrait Bazin : si le cinéaste refuse la fragmentation du découpage, c’est pour instaurer une fragmentation plus subtile, où la multitude de signes délivrés à l’intérieur du plan constitue une fin en soi – qu’il appartient au spectateur de guetter, et au critique de déchiffrer. » Yann Tobin, Positif n° 453, novembre 1998[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row]