68, mon père et les clous
Documentaire de Samuel Bigaoui
Ouverte il y a 30 ans, en plein Quartier Latin, la quincaillerie de mon père est un haut lieu de sociabilité. C’est aussi l’ancien terrain de jeu de mon enfance. Bricomonge va fermer, tout le quartier est en émoi. À l’heure de l’inventaire et des comptes, j’accompagne mon père dans les derniers moments du magasin. Et je cherche à comprendre ce qui a amené le militant maoïste qu’il était dans les années 60-70, intellectuel diplômé, à vendre des clous.
Samuel Bigaoui signe un film chaleureux, mélancolique et réjouissant. Le film est le portrait d’une boutique vivante, festival de clients hauts en couleurs, d’accents, d’histoires, un véritable observatoire de l’humanité. Il y a aussi les salariés, qui racontent l’univers familial dans lequel ils exercent leurs métier et qui va prendre fin avec la fermeture imminente du commerce. Mais surtout, c’est le regard d’un fils sur son père, ce père au passé politique fortement engagé et qui a décidé un jour de s’improviser quincailler.[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row]