LUX SCÈNE NATIONALE

Arts visuels + Arts scéniques
ARTS, CULTURE ET INNOVATIONS À VALENCE, DRÔME

Âmes libres

Film de Clarence Brown

[vc_row][vc_column width= »5/6″][vc_empty_space height= »20″][vc_column_text]

Stephen Ashe, grand avocat miné par l’alcoolisme, vit seul avec sa fille Jan, qu’il a élevée dans un esprit de liberté. Leur anticonformisme les met en délicatesse avec leur famille. Ashe sauve de la potence Ace Wilfong, accusé de meurtre. Jan et Ace se plaisent : elle délaisse son fiancé de bonne famille pour aller vivre chez le truand…

En 1930, pour diverses raisons (scandales ayant touché les milieux cinématographiques durant les « années folles », censures locales différentes selon les traditions morales des différents états), fut établi un code de « bonne conduite » (i.e. : de censure) censé valoir pour l’intégralité de la production hollywoodienne et du territoire américain. Souvent désigné comme le « code Hays » (du nom d’un de ses principaux promoteurs), il ne fut appliqué réellement qu’à partir de 1934. Dans cet intervalle de quatre ans, un certain nombre de films profita de la liberté qui leur était encore accordée pour évoquer assez franchement les choses à l’écran, tant en termes de représentation de la violence que de liberté de mœurs. À ce titre, le film le plus célèbre de la période reste sans doute le Scarface d’Howard Hawks. Un avant Âmes libres, son actrice principale, Norma Shearer, avait été celle de La Divorcée, un de ces premiers films « pré-code » à faire (relativement) scandale du fait de son évocation plutôt franche de la sexualité. Dans le présent film, son personnage est une « âme libre » qui, sans être du tout présentée comme dépravée, se coule sensuellement dans les bras du truand interprété par Clark Gable, et vit quelque temps en concubinage avec lui. Comme souvent dans les films « pré-code », on s’arrangea pour que la fin du récit ait tout de même une portée moralisatrice, mais ce qui marque encore aujourd’hui, c’est la vitalité d’une bonne part du film, typique du cinéma populaire du début des années 1930 : dans la sensualité, mais aussi dans la brutalité dont fait preuve le personnage de Gable (pas encore starifié, ni moustachu). Jean-François Buiré[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row]