Célestine, femme de chambre, prend ses fonctions au Prieuré, propriété d’une famille de notables normands composée d’un vieil homme aux tendances fétichistes, sa fille aigrie et puritaine, et son gendre sexuellement frustré, obsédé par les femmes et la chasse. Il y a également Joseph, l’homme à tout faire de la maison au tempérament violent. L’arrivée de Célestine, à l’intelligence et au sens de l’observation aiguisés, sème bientôt le trouble parmi ces habitants…

Comme souvent dans son œuvre, Buñuel se délecte dans cette peinture de la bourgeoisie provinciale et de ses travers, avec ces personnages prisonniers de leurs pulsions. Le Journal d’une femme de chambre est bel et bien l’un des films les plus sombres du cinéaste, bien que teinté d’un humour grinçant, interprété par Jeanne Moreau dans l’un de ses rôles les plus marquants.