Parallèlement à l’exposition, LUX propose une rétrospective des œuvres cinématographiques des artistes, à travers une séance mettant en lumière la diversité de leur œuvre et le travail de leurs successeurs, et une séance de films publicitaires. Une autre est consacrée à leurs films dits « de spectacles » sur l’écran d’épingles.
En complément, l’ouvrage Alexeïeff/Parker, Montreurs d’ombres, coédité par les Editions de l’œil et l’agglomération d’Annecy, avec la participation du CNC, apporte de nouveaux regards sur le processus de création d’Alexandre Alexeïeff et de Claire Parker, grâce aux contributions de nombreux auteurs.

Alexandre Alexeïeff / Claire Parker : Montreurs d’ombres
C’est au sein de leur atelier du 36 avenue Jean Moulin à Paris, que le russe Alexandre Alexeïeff (1901-1982) et l’américaine Claire Parker (1906-1981) ont conçus leurs expériences cinématographiques. À l’aube des années trente, ils y inventent la technique de l’écran d’épingles – la cinégravure – pour animer les gravures d’Alexeïeff. Réalisant avec leur instrument quelques chefs-d’œuvre du cinéma d’animation, ils n’ont de cesse d’expérimenter de nouvelles voies et trouvent dans le film publicitaire un véritable terrain d’expérimentation : c’est ainsi qu’ils créent leur curieuse machine à « totalisation », qui leur permet d’animer la lumière et de lui donner forme. Jusqu’à ce jour, seuls Jacques Drouin et Michèle Lemieux maitrisaient la technique singulière de l’écran d’épingles, récemment transmise à une poignée de réalisateurs.

À coups d’épingles, 1962, 3 min.
Une nuit sur le Mont Chauve, 1933, 8 min.*
Arthur Martin Grands Feux, 1938, 2 min.
Le Rayon vert, 1937, 3 min.*
La Belle au bois dormant, 1935, 6 min.*
Étude sur l’harmonie des lignes, 1938, 2 min.
Pure Beauté, 1954, 2 min.
Plix, 1958, 2 min.
Sève de la terre, 1958, 2 min.
Le Paysagiste de Jacques Drouin, 1976, 8 min.
Le Grand ailleurs et le petit ici, Michèle Lemieux, 2012, 14 min.
Cadavre exquis, 2015, 3 min.

* Films restaurés en 2016