Solo interprété par Fabrice Lambert, Gravité est à la fois une installation et une chorégraphie qui donne à voir l’invisible. Sur scène, le danseur est allongé sur une fine couche d’eau qui se reflète sur un écran blanc situé derrière lui. Dans un procédé dépouillé à l’extrême qui capte les plus infimes mouvements, il semble marcher sur les eaux.

Une expérience de perception qui joue sur le trouble de l’image, du corps et de leur surimpression. Une pièce à fleur de peau, toute en nuances, et pour le spectateur, une expérience sensorielle rare, entre méditation et introspection…

Solaire offre une partition de lumière irisant le plateau, en dialogue avec la danse. Le dispositif technologique permet de transformer l’espace en temps réel, au gré de nappes lumineuses venant non plus « éclairer la danse », mais la prolongeant dans ses élans en intensités interactives : le tonus et l’énergie des danseurs impulsent les lumières. Cet éclairage partenaire implique un mouvement précis, rapide, mesuré, de l’espace qui est tantôt balayé, tantôt traversé, tantôt axe où la lumière devient la prolongation du geste, et l’ombre son négatif.