La Bande dessinée
CONFÉRENCES DES AMIS DU MUSÉE
Quel est donc cet art réprouvé qui dérange tout le monde? Peut-être n’est-ce pas un art, après tout, quoique ses fidèles et ses techniciens n’arrivent pas à une définition satisfaisante, plaçant la bande dessinée dans des rapports définis avec l’art traditionnel. Certains diront qu’il ne s’agit pas purement d’un art puisqu’il dépend en partie de son contenu verbal, et pourrait bien être ainsi une sorte de littérature. Mais est-ce vraiment une littérature alors qu’il renonce souvent à toute expression verbale, utilisant seulement le geste, l’expression, le mouvement ? Ressort-il du drame ? Dans ce cas, quelle place accorder à ses valeurs formelles, à la représentation et à l’abstraction, à ses caractères artistiques et esthétiques, à son imagerie, à sa calligraphie ? Cela ne relève pas du théâtre. Et pourtant, dans tout cela, nous pouvons trouver le comique et le tragique, l’aventureux et le romantique, le prosaïque et le poétique. La bande dessinée est tout et rien de cela. Elle est contradictoire et paradoxe, chose qui ne finit pas et change de définition, patrie du conformisme et rebelle. Examinez bien cet art…
Burne Hogarth
Extrait de la préface du catalogue de l’exposition Bande dessinée et figuration narrative, Musée des Art Décoratifs – Paris -1967
HISTORIQUE ET ESTHÉTIQUE DE LA BANDE DESSINÉE FRANCO-BELGE
Par Joaquim Fernandez, libraire à La Licorne, Valence, spécialiste de la BD
jeudi 19 novembre – 18h
DÉCOUVERTE DE LA BANDE DESSINÉE JAPONAISE ET AMÉRICAINE
Par Joaquim Fernandez
jeudi 3 décembre – 18h
LE SCÉNARIO EN BANDE DESSINÉE… OU L’ART DE L’INVISIBLE
Par Laurent Galandon, auteur et scénariste
jeudi 14 janvier – 18h
NARRATION FIGURATIVE…
Par Fabien Lacaf, illustrateur de BD
jeudi 4 février – 18h
LA BD : DERNIER BASTION DU DESSIN ?
Par Jacques Terpant, auteur, dessinateur et scénariste
« Au vingtième siècle, l’Art avec un grand A, avait définitivement abandonné le dessin. Son antique fonction narrative avait été abandonnée, remplacée par la photographie, le cinéma. Il trouva un refuge, le livre tout d’abord, les illustrations, et puis venue de la presse : la Bande dessinée. Elle attira de grands artistes, qui la firent grandir. Pour les jeunes gens nés dans les années 60, ce fut un parcours initiatique, des petits formats dit « hall de gare », genre Blek le roc, à Tintin, Spirou, pendant l’enfance, Pilote à l’âge du Collège, Métal Hurlant, L’Écho des savanes au lycée ou étudiant. Pour un enfant qui dessinait, la voie était tracée, je dessinais au collège en lisant Spirou et Pilote, je débutais étudiant comme professionnel dans Métal Hurlant. »
jeudi 10 mars – 18h