Cinéma

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La Vérité

Film d’Henri-Georges Clouzot

[vc_row][vc_column width= »5/6″][vc_column_text]Une jeune fille provocante est accusée du meurtre de son ancien amant. Au cours du procès, l’histoire de sa relation avec la victime est reconstituée.

À la fin des années 1950, Henri-Georges Clouzot décide de suivre plusieurs procès en cour d’assises, dont il fait le compte rendu dans les journaux. Il a un choc : ce n’est pas l’acte qui est jugé, mais son auteur, qui voit là sa vie résumée en quelques heures. Parallèlement, le producteur Raoul Lévy, qui a sous contrat Brigitte Bardot, propose à Clouzot de diriger la jeune femme. Elle est une vedette, le producteur rêve d’en faire une comédienne reconnue pour son talent. Clouzot accepte. La rencontre Bardot-Clouzot fait la une des journaux dès le début du tournage : l’idole face au metteur en scène qui maltraite ses acteurs. Pour Clouzot, Brigitte Bardot devient ici tragédienne. « J’ai voulu montrer cette ambiguïté constante de la vérité et les éclairages différents qu’on peut donner à un événement. » écrit Clouzot. Dans cette autopsie d’un procès aux assises, chaque protagoniste donne sa version de la vérité. Mais c’est surtout la confrontation de deux mondes que décrit Clouzot : la jeunesse libre et les puritains moralisateurs. Si le réalisateur choisit le camp de la jeunesse, elle ne lui en sera pas reconnaissante. Les « Jeunes Turcs » de la Nouvelle vague lui reprocheront son classicisme.

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