Cinéma

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ARTS, CULTURE ET INNOVATIONS À VALENCE, DRÔME

Le Testament d’Orphée

Film de Jean Cocteau

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Exergue du film, dit par Cocteau : « Le privilège du cinématographe, c’est qu’il permet à un grand nombre de personnes de rêver ensemble le même rêve et de montrer en outre, avec la rigueur du réalisme, les fantasmes de l’irréalité, bref c’est un admirable véhicule de poésie. Mon film n’est pas autre chose qu’une séance de strip-tease consistant à ôter peu à peu mon corps et à montrer mon âme toute nue. (…) Voici le legs d’un poète aux jeunesses successives, qui l’ont toujours soutenu. »

Le titre complet de ce film, qui vient conclure en 1960 la « trilogie orphique » initiée par Cocteau en 1930 avec Le Sang d’un poète et continuée en 1950 avec Orphée, est Le Testament d’Orphée ou ne me demandez pas pourquoi, rappel d’une haine des explications souvent répétée par l’auteur de La Belle et la bête. Avec ce film, Cocteau voulut retrouver la liberté qui fut la sienne lors du tournage du Sang d’un poète, pour donner une sorte d’autoportrait poétique en forme de déambulation mythologique et temporelle (le début du film est un très amusant voyage dans le temps) ; narcissique sans doute, Cocteau lui-même étant au moins d’un plan sur deux, mais n’est-ce pas le propre de l’autoportrait ? Il ne faut pas s’attendre, au sens strict, à une suite d’Orphée (Jean Marais apparaît in extremis, mais dans un autre rôle, ou comme transfiguration tragique de son personnage du précédent film) : on n’en sera que plus ému de retrouver Maria Casarès et François Périer dans leurs rôles de la Princesse et d’Heurtebise, tels qu’en eux-mêmes l’éternité les a changés, condamnés désormais à juger les autres. Tourné sur la Côte d’Azur, entre les carrières calcaires des Baux-de-Provence, les environs de Villefranche-sur-Mer et les Gitans des Saintes-Maries-de-la Mer, le cinquième et dernier long métrage de Cocteau fait apparaître à l’écran (parfois un seul instant) quelques amis réunis pour ce testament : Yul Brynner, Pablo Picasso, Charles Aznavour, Daniel Gélin, Jean-Pierre Léaud et Françoise Sagan. Jean-François Buiré[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row]