Cinéma

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ARTS, CULTURE ET INNOVATIONS À VALENCE, DRÔME

L’Homme qui n’a pas d’étoile

Film de King Vidor

[vc_row][vc_column width= »5/6″][vc_column_text]Dempsey Rae, un aventurier qui place au-dessus de tout la liberté individuelle, prend sous son aile un jeune apprenti cow-boy. Ils trouvent du travail dans le domaine d’un grand propriétaire qui entend y déverser des milliers de têtes de bétail afin d’en tirer rapidement le profit le plus important, au détriment des petits éleveurs…

Dans la longue suite des films dont le titre commence par L’homme qui…, cet Homme qui n’a pas d’étoile se taille une place de choix. En l’occurrence, ce titre traduit d’emblée la préoccupation toute américaine de Vidor pour l’individualisme, que jamais (même dans Le Rebelle) il n’aborda comme une affaire entendue. Dans le contexte des « libres pâturages » qui donnèrent lieu, au temps de la conquête de l’Ouest américain, à des guerres locales entre grands propriétaires terriens et petits éleveurs (dont celles de Johnson County qui se déroula, comme le film de Vidor, au Wyoming, et inspira à Michael Cimino La Porte du Paradis, ou celle de Lincoln County au cours de laquelle s’illustra Billy the Kid), le cinéaste s’interroge sur les limites de la fraternité humaine, fût-ce chez le plus « humain » des personnages. Celui-ci est incarné par Kirk Douglas, également producteur du film, et rarement l’énergie débordante de l’acteur fut aussi bien employée : il compose une figure inoubliable de libre penseur, amoureux des grands espaces, tiraillé entre ses convictions intimes et la nécessité de prendre parti face aux intérêts des puissants et au sort inique imposé à une communauté. L’irruption de la violence, thème fréquent du western, trouve dans ce film à s’exprimer de façon particulièrement saisissante. Même s’il réalisa en 1953 l’un de ses plus beaux films (Ruby Gentry/La Furie du désir), King Vidor était considéré à l’époque comme étant dans une phase de déclin professionnel. L’Homme qui n’a pas d’étoile fut pour lui l’occasion de se remettre le pied à l’étrier en prouvant qu’il pouvait boucler rapidement un « petit film » vif, inventif et excitant, comme au temps de ses débuts. Le scénariste de L’Homme qui n’a pas d’étoile, Borden Chase, qui écrivit d’autres westerns aussi fameux que La Rivière rouge, Winshester ‘73, Les Affameurs, Je suis un aventurier et Vera Cruz, dit à propos du cinéaste : « La scène du bar où Douglas danse avec un banjo, c’est du Vidor. Il a ajouté des trucs merveilleux… Voilà un film totalement influencé par son metteur en scène. »[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row]