Hubris de David Drouard a profondément marqué les spectateurs de LUX tout comme son interprétation aux côtés de Michèle Noiret. Le chorégraphe, qui envisage aujourd’hui la danse comme art plastique à part entière et se plaît à la confronter aux autres pratiques et au multimédia, revient avec une création croisant krump et danse contemporaine, au titre qui évoque la mutation : « MU ».

David Drouard aime les danses plurielles et les dialogues entre des univers artistiques très différents, dans une recherche de mise à nu de la danse par une pensée, une émotion et un état de corps sans protection ni artifice : une présence à la fois « brute », authentique et sincère. MU témoigne de son travail d’hybridation et de conjugaison des oppositions (tension et abandon, mouvement et suspension, objet plastique et chorégraphique, installation numérique et interactions…) et du dialogue stimulant entre la danse contemporaine et le krump, branche très récente du hip-hop.

« Le Krump est un mouvement profond. Il semblerait que le monde ait fait naître là où on ne l’attendait pas une danse du dedans, authentiquement spirituelle, faite pour débusquer des monstres et dire l’inarticulé des paroles rentrées dans la gorge de ceux qui ne peuvent même plus crier… Cette danse est une chance car elle est un partage de la violence qui nous fonde et un moyen de la comprendre en se délivrant du discours. C’est une danse du début ou de la fin des temps qui dit l’essentiel de ce qui fait un homme aujourd’hui, un secret pour lui-même vivant debout au plus noir de sa propre nuit. » Heddy Maalem[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row]