Peuplé, dépeuplé
Christian et François Ben Aïm
Un autoportrait du danseur et chorégraphe François Ben Aïm au cœur d’une installation plastique, porté par un duo basse-batterie en live. Entre rythmes épurés et fureur des pulsations rock, le solo entraîne le danseur dans un entre-deux où se mêlent résistance, renoncement, abandon et délivrance.
Peuplé, dépeuplé se joue de la question de l’identité et met en scène le rapport à soi. Ici, le danseur ne tente ni de mieux se connaître ni d’être en paix avec lui-même mais, au contraire, il cherche à en finir avec « soi », à se régler son propre compte. Il veut faire le deuil de ses certitudes et renaître.
La scène se meut en un terrain de « je » à risque, semé d’embûches. Le danseur s’engouffre dans un dédale de 25 cubes qui constitue le plateau, comme un parcours accidenté et instable. L’incident devient événement. Nous voilà happés par ce corps qui se suspend, qui tombe, qui oscille. Le geste trace sa voie à travers le labyrinthe pour venir transcender l’espace scénique, entre épreuve, rite de passage et plaisir du jeu. Par une série d’épreuves et d’incidents, l’image de soi du danseur est d’abord ébranlée, puis elle s’efface peu à peu afin que l’homme puisse se reconstruire. Dans un bel élan d’inconscience, fureur et fantaisie s’incarnent dans cette pièce à la physicalité assumée.
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