Cinéma

Arts visuels + Arts scéniques
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Quai des Orfèvres

Film d’Henri-Georges Clouzot

[vc_row][vc_column width= »5/6″][vc_column_text]Une chanteuse accepte de dîner avec un homme d’affaires. Son mari jaloux se rend chez l’homme – bientôt retrouvé mort…

« Clouzot, réhabilité après avoir été interdit de travailler à la Libération, revient avec cette enquête noire et romanesque. L’amour, pour Clouzot, n’est jamais ou blanc ou noir, il est à la fois, et blanc et noir. Et c’est sans doute ce qui pour lui en fait son prix. Avec l’entrée en scène de Louis Jouvet, au premier tiers du film, c’est le début de la prise de pouvoir sur la mise en scène par l’Inspecteur Antoine, sachant que le pouvoir au cinéma est détenu par celui qui voit et qui met les autres en position d’être vus. L’enquête, avec une implacable mécanique dramaturgique, se développe jusqu’à la résolution finale, jusqu’à la prise de conscience d’une certaine vérité. Vérité des faits ? Ce n’est pas celle-là qui intéresse véritablement Clouzot. Quant à la Vérité en elle-même, l’objet ultime de l’art tel que la définissait Kafka, dont Clouzot était un grand lecteur, il est trop lucide pour savoir qu’elle ne peut que s’entr’apercevoir, à un moment donné, sous un certain angle, et que seul un certain assemblage de ces (petites) vérités, partielles, ponctuelles, toujours faussées, peut laisser deviner (ou mieux) ressentir ce qu’elle pourrait être. Telle est en fait l’idée qui a guidé l’écriture du scénario et qui révèle la conception éthique de Clouzot. » Jacques Petat

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