LUX SCÈNE NATIONALE

Arts visuels + Arts scéniques
ARTS, CULTURE ET INNOVATIONS À VALENCE, DRÔME

Rencontre à LUX avec l’artiste Zoe Beloff

En collaboration avec l'ÉSAD

 À l’occasion de l’exposition conçue par
l’École Supérieure d’Artet Design •Grenoble •Valence
« Les émotions vont au travail »
Du 17 mai au 4 juin à la Bourse du travail de Valence

L’œuvre de l’artiste New Yorkaise Zoe Beloff est fréquemment associée à un courant de recherche connu sous le nom d’archéologie des médias. Ses projets mettent en lien le passé et le présent, tout en cherchant à éclairer le futur de nouvelles perspectives. Sa pratique artistique englobe un large éventail de médiums, de la vidéo à la performance, en passant par l’installation et le dessin. Peu visibles en France, ses travaux ont été présentés dans des expositions et des projections internationales depuis une vingtaine d’années.

Les objets connectés se mettent chaque jour davantage à notre service et nous promettent un monde magique peuplé d’assistants dévoués et discrets. Mais quelles réalités se cachent derrière cet argument commercial quand les données collectées à l’insu des utilisateurs sont monétisées ? L’absence d’anti-virus sur les téléviseurs connectés inquiète du possible détournement de leur webcam. L’interdiction récente des jouets connectés en Allemagne et la condamnation de fabricants de sex-toys « intelligents » pour collecte illégale de données sont avérés : ils n’ont pas été annoncés le 1er avril dernier… Dans son travail d’installation, Zoe Beloff ne dénonce pas simplement la possibilité de telles dérives, elle propose d’en saisir les fondements qui remontent au XIXe siècle, lorsque les techniques d’imagerie et d’enregistrement se sont mises au service du contrôle des corps et des affects. Les emojis n’en sont pas les seuls symptômes : avec notre complicité ou pas, aujourd’hui, nos émotions sont mises au travail.

Zoe Beloff a répondu à l’invitation de Gilles Rouffineau, enseignant à l’École Supérieure d’Art et Design •Grenoble •Valence dans le cadre des activités de recherche de l’Unité « Il n’y a pas de savoirs sans transmission » portée par cet établissement, soutenue par le Ministère de la culture et de la communication, en partenariat avec l’École supérieure d’arts & médias de Caen/Cherbourg.