Youssef Chahine
Cinéaste de la tolérance, à la croisée des cultures orientales et occidentales
[vc_row][vc_column width= »5/6″][vc_column_text]Né en 1926 à Alexandrie, Youssef Chahine laisse une œuvre multiculturelle, à l’image de ses origines croisant Grèce, Liban, Syrie et Égypte… Mélange de néoréalisme et de baroque, son premier film d’auteur s’appelle Gare centrale (1958) : il y interprète lui-même un vendeur de journaux, devenu criminel, dans un mélo où la misère, les luttes syndicales, les symptômes sociaux sont couplés avec cette autre obsession du cinéaste qu’est le fétichisme. Alexandrie, la ville d’enfance, carrefour de cultures, est la plaque tournante de sa vie et de son œuvre. Il lui consacra une trilogie autobiographique. Film polyphonique, Alexandrie pourquoi ? (1978) rend hommage à ces romances orientales à deux sous qui bercèrent son jeune âge, autant qu’aux comédies musicales américaines des années 1930 et 1940 qui le firent rêver. Cet hymne à l’art est aussi un hymne à la paix, un éloge de l’amour et de l’éclosion des sens, l’épanouissement des corps, une mise en cause de tout ce qui attise les intolérances. Dans Le Destin (1997), il dénonce justement et alerte déjà des dangers du despotisme et encourage la liberté de pensée et d’expression, face à toute forme d’extrémisme politique et religieux. Le film est primé à Cannes pour « son humanité, sa tolérance, son courage et sa clémence. »
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